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Voix sans texte cultivée pour son timbre soit en soliste soit en chœur. Dès 1891, Jules Massenet composa une œuvre méconnue Visions faisant appel à une voix sans textes. D’André Caplet (Septuor à cordes vocales et instrumentales, 1909) à Reinhold Glière (Concerto pour colorature op. 82, 1943), en passant par la fameuse Vocalise de Rachmaninov, les exemples abondent du recours à la voix soliste le plus souvent féminine. Les chœurs sont tout autant sollicités de manière classique chez Debussy (Nocturnes n° 3 Sirènes), Ravel (Daphnis et Chloé). La voix est aussi employée comme instrument de manière fragmentaire chez Messiaen (Cinq Rechants), Xenakis (Nuits)ou Berio (Sequenza n° 3). Dans le jazz, le scat joue aussi avec la voix, décidément le plus souple de tous les instruments. 9 |