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Une
musique de l’âme qui s’exerce dans le champ (chant) profane. Issue du
gospel, la soul en garde la ferveur : elle est
chantée par des Noirs formés vocalement à l’église. Les textes, en revanche,
sont nettement profanes se rapportant aussi bien à l’amour qu’à des problèmes de
société. Si la soul s’impose au début des années 60 avec des artistes comme Ray
Charles, Sam Cooke, Ottis Redding ou l’émouvante Aretha Franklin (Queen of
Soul), elle a des racines lointaines dans la pratique vocale des Noirs (le
gospel mais aussi le blues,
le rhythm’n’blues, le
doo-woop). Remportant un grand succès, la soul
empruntera des chemins divers par la personnalité de très nombreux artistes.
James Brown, par exemple, donnera à la soul une rythmique plus marquée qui
deviendra le funk alors qu’un homme polyvalent
comme Stevie Wonder détournera la soul de sa pureté originelle l’amenant aux
portes de la pop voire de la
disco. En Jamaïque, elle participera à l’éclosion du
rock steady et du
reggae tandis que des Blancs voudront à nouveau s’approprier l’âme de la
soul dans un courant parallèle qui en reprend les succès : la
Blue Eyed soul
représentée notamment par The Righteous Brothers . Référence : Ray Charles,
The Birth Of Soul. |