Rock'n'roll

Le terme qui signifie « balancer et rouler » tire son origine du titre de l’émission Moondog Rock’n’Roll Party animé par Alan Freed sur la chaîne radio WJW (Cleveland) en 1950. Au risque de caricaturer, on peut dire que la country blanche est au blues noir ce qu’est le rock’n’roll blanc au rhythm’n blues noir. Le rockabilly sert de transition vers un courant qui est tout autant une véritable révolution sociale que musicale. En 1955, Bill Haley enregistre Rock Around The Clock, que l’on peut prendre comme un point de repère de la naissance du rock. Mais c’est Elvis Presley qui va imposer un genre qu’il diffuse par ses disques (Sun) et, plus encore, qu’il incarne sur scène. Musique sauvage, tempo rapide, rythmique musclée, guitare électrique aux sons saturés, voix tonitruante, toute cette énergie fascine la jeunesse d’après guerre. Dix ans plus tard, les groupes britanniques (Rollings Stones, les Kinks, les Who, les Beatles) prennent le relais et diffusent en Europe cette « graine de violence » qui va un peu s’embourgeoiser dans une pop plus commercial. En un demi-siècle, le rock connaîtra bien des variantes générant des courants hard et soft, tandis que  l’électronique le conduira vers des climats psychédéliques ou simplement comme musique à danser. Explosé en de nombreux courants, il deviendra avec le temps plus définissable par un certain esprit, une "culture", que par ses caractéristiques musicales. D'aucuns en sont arrivés de ce fait à définir le rock exclusivement par ce qu'il n'est pas : ni musique classique ni jazz. C'est vague ! A partir du milieu des années 80, les courants de la techno et du rap le relégueront au second plan de l'actualité mais lui donneront une valeur "historique" car le rock'n'roll et ses dérivés ont en réalité marqué toute la musique populaire de la seconde moitié du siècle. 9