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Le
rap (to rap : bavarder, proférer) est né dans des ghettos de New York où les
jeunes Noirs échangent des slogans. Les Last Poets (1970) passent pour un groupe
précurseur mais c’est en 1979 que paraît le premier disque de rap : Rappers’s
Delight de Suggarhill Gang. Le rap doit aux griots d’Afrique, aux prêcheurs
qui entraînent les Gospels, aux injonctions
rythmées des MC et DJ qui animent les pistes de danse de la Jamaïque (reggae),
à tous ceux qui scandent un texte sur un fond de musique . Vers 1985, le rap est
reconnu comme un genre à part entière, défendu par des personnalités comme Kool
Herc ou Grandmaster Flash qui enrichissent la palette sonore en appliquant les
artifices techniques offerts par deux platines, l'apport du sampler,
la pratique du dub, du remix.
Le rap est l'expression majeure de la culture hip-hop.
Son caractère provocateur s’accentuera avec le
gangsta rap. Le rap gagnera aussi les banlieues européennes dans les
années 90 et aura ses stars dans le monde entier (en France, Suprême NTM, le
cool rap de MC Solaar, Diams, etc.). Mais le rap n'est-il pas avant tout du
texte rythmé (usage du verlan, jeu sur les mots, sur les rimes, etc.)
avant d'être de la musique limitée presque toujours à un rôle de soutien ? |