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Le
Latin Jazz ou jazz afro-cubain
est né de la fusion des rythmes d'Amérique latine et des harmonies du
jazz nord américain. On distingue généralement le latin jazz brésilien et le
latin jazz afro-cubain. Malgré des emprunts passagers antérieurs, il faut
attendre la fin des années 40 avec l'orchestre Machito notamment pour que le
Latin jazz s'impose même si Duke Ellington ouvre la voie avec l'aide de son
tromboniste portoricain Juan Tizol : Caravan (1937) ou Conga Brava
(1940). De nombreux cubains et portoricains émigrent alors à New York notamment
dans le quartier East Harlem (surnommé "El Barrio"). Un succès comme le fameux
El Manisero (The Peanut Vendor, le Marchand de Cacahuètes) du compositeur
Don Azpiaziu permettra la diffusion des rythmes de la rumba au-delà du cercle
des latinos aux Etats-Unis et au-delà. Le saxophoniste Dizzy Gillespie subira
l'influence des rythmes afro-cubains en compagnie de Mario Bauza au sein de
l'orchestre de Cab Calloway. L'orchestre de Dizzy Gillespie avec le concours du
batteur Chano Pozo qui apporte la couleur rythmique des rythmes afro-cubains
impose les premiers succès du latin jazz : Mantecca, Cubana Be, Cubana Bop...
Dans les années 50, le latin-jazz se diversifie avec le mambo de Perez Prado, le
cha cha cha prôné par le violoniste Enrique Jorrin, la bossa nova puis à la fin
des années 60 avec la salsa |