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L’atonalité considère les douze demi-tons de la gamme chromatique comme égaux : elle nie la hiérarchie du système tonal accordant le primauté à certains degrés de la gamme (tonique, dominante). L’atonalité s’affranchit du rapport fonctionnel des enchaînements d’accords et de la notion de consonance-dissonance. L’abus du chromatisme pratiqué à la fin du XIXe siècle (Wagner, Franck), la tonalité flottante des musiciens impressionnistes (Debussy) ont conduit à la polytonalité (plutôt française) et à l'atonalité (plutôt germanique). Arnold Schönberg – qui préférait parler de « tonalité suspendue » – et son école ont magnifiquement explorer les forces expressives de l’atonalité entre 1909 et 1920. Référence : Schönberg : 3 Pièces pour piano op. 11 n° 3 (1909). 9 |